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Portrait d'Anne Bouillon sur le magazine La Croix

Le magazine revient sur le parcours de l'avocate, reconnue désormais en France comme l'un des principaux moteurs de l'action contre les violences faites aux femmes.
 
Publié le 18/05/2020 - Dernière modification le 30/07/2021.
© Thomas Louapre pour La Croix

Dans son cabinet, qu’elle partage avec deux consœurs, Anne Bouillon reçoit une majorité de femmes aux parcours cahoteux : Une mère dont le fils a tué son mari, une autre battue devant ses enfants, des femmes étrangères exploitées … "C'est notre quotidien mais c'est aussi notre engagement de femme" soutient Anne Bouillon qui ne sépare pas son métier de son engagement féministe. « Faire progresser une cause générale au prisme de situations individuelles est une incroyable opportunité » , concède t-elle.

En 2016, elle co-fonde le Réseau d’actions féministes unies (Rafu). Objectif : « Rendre visible ce qui ne l’est pas » , marquant les rues nantaises d’inscriptions comme « Ici, une femme a été tuée » , à partir d’une cartographie de crimes réellement commis. " Il est difficile de mesurer l'impact de telles actions mais nous nous approprions l'espace, une manière de sensibiliser l'opinion à cette injustice ".

Elle vient de travailler avec la maire de Nantes, Johanna Rolland, sur la manière dont l’espace public peut réduire les inégalités. « Cela commence par des cours de récré où les garçons ne jouent plus au centre et les filles en périphérie » , décrit l’avocate, en position non éligible sur la liste de la maire sortante aux élections municipales.

Elle a aussi participé à la fondation de Citad’elles, lieu ouvert 24 heures sur 24 aux femmes victimes de violences, qui ne désemplit pas. Une autre nécessité, selon elle, est de mieux former policiers et gendarmes à l’accueil des victimes. Et d’évoquer cette femme, venue déposer plainte contre son ancien conjoint qui ne cessait de la harceler : « Le gendarme lui a répondu : ”Mais c’est de l’amour, madame”. Le mois suivant, son ex-conjoint la violait… » Néanmoins, l'avocate tempère : "Il serait caricatural de réduire l'action des services de police et gendarmerie à cet exemple; leur action, bien qu'inégale, a prouvé leur implication croissante dans les cas de violences faites aux femmes." et d'ajouter  "Les choses bougent, lentement c'est sur, mais la cause est entendue et c'est un vrai motif de satisfaction pour l'ensemble des acteurs".

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