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Quand la justice abandonne les victimes de violences et menaces conjugales

Le Canard Enchainé reviens ce matin sur une affaire de menaces explicites faites à l'encontre d'une jeune femme, défendue par Anne Bouillon
 
Publié le 02/12/2019 - Dernière modification le 30/07/2021.
© Copie Canard Enchainé

" Papa vous invitera à la boucherie , ce restaurant est une tuerie ". C'est par ces quelques mots explicites que Damien, incarcéré pour une peine de 4 ans de prison dont 3 ferme, écrit à sa femme dont il a acté le divorce à coups de pierre quelques mois plus tôt. "Si tu me quites je te découpe en rondelles" évoquant l'affaire Dupont de Ligonnès "qui a réuni toute sa famille dans le jardin".

Pour le procureur saisi de l'affaire, rien de vraiment tangible, il demande la relaxe. Avec pour argument choc : "tuerie" est aussi un mot positif à l'appui d'une citation glanée ici ou là : "Paulette, ta tête de veau est une tuerie". C'est dire le niveau de l'institution judiciaire compte tenu d'un climat qui ne laisse planer aucun doute sur les violences faites aux femmes, dont 132 sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex depuis le début de l'année 2019.

Pour marquer l'aveuglement du parquet, Anne Bouillon, qui défend la victime, s'est fendu d'un courrier au procureur général de la cour de Rennes estimant à juste titre la consternation laissée par les arguments du ministère public. Délibéré le 11 décembre.

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