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Violences faites aux femmes et confinement

Les derniers chiffres ont confirmé jeudi l’augmentation des violences faites aux femmes pendant le confinement : le point sur France Inter avec Maitre Anne bouillon
 
Publié le 16/05/2020 - Dernière modification le 30/07/2021.
© arretonslesviolences.gouv.fr

Qu'en a-il été des violences faites aux femmes pendant le confinement ? Comment la machine judiciaire s'est-elle organisée pour traiter ce sujet particulièrement délicat ? Les premiers résultats font tourner la tête, avec plus de 44% de hausse par rapport à 2019, les interventions de police pour différend familial ont fortement augmenté pendant la période du confinement. Ce que les associations de protection ne démentent pas et que confirme l'afflux d'appels vers le 39 19 , numéro d'appel à disposition des victimes de violences conjugales mis en place par les pouvoirs publics.

Une première occasion pour beaucoup de femmes en instance de divorce par exemple, dont le conjoint passait à l'acte poussé par une promiscuité forcée. Et un constat : plus des 3/4 des cas étaient accompagnés de violences. " Pour les femmes déjà connues des services, la période a été catastrophique " souligne Anne Bouillon  " car les faits pour violences ont surtout eu tendance à s'intensifier. "

Signalements en hausse, plaintes en baisse

Ainsi, il a été beaucoup plus compliqué de déposer plainte pendant la période du confinement. " Il y a eu des attitudes très disparates ", relève Maître Anne Bouillon " J’ai vu des services de police très réactifs, vraiment au travail, et d’autres qui invitaient les femmes à passer déposer plainte après le déconfinement". Ces demandes portaient, selon l’avocate, sur les violences "de basse intensité, où il n’y a pas de coup porté mais où les femmes subissent du harcèlement et des menaces" , considérant comme à l’habitude que "s’il n’y a pas de nez cassé, ce n’est pas très grave, c’est supportable" . Ce que confirment les associations de terrain : "il y a eu probablement un nombre incalculable de violences ordinaires, d'agressions sexuelles et il faudra compter avec l'explosion de grossesses non désirées" s'insurge Françoise Brié, la directrice du 3919.

Une organisation en réseau efficace

Malgré les difficultés Anne Bouillon relève qu'" une vraie solidarité dans les associations et services publics " a été possible pour endiguer la problématique : " les partenaires ont su se serrer les coudes pour trouver des solutions d'urgence, ils ont même fait preuve d'une certaine imagination qui peut faire sourire quand on pense que ce sont des installations destinées au football qui ont accueilli à Marseille une quarantaine de femmes en difficulté ".

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