Présentée comme discrète et pas violente pour un sou, la victime, retraitée tranquille de la RATP, aura à subir une fin sordide, découpée et brulée entre deux carcasses de voiture. Deux ans ont passé et, outre la violence de l'acte en lui-même, "c'est contre la machine judiciaire et médico-légale qu'il faut se battre", s'emporte son fils. "Nous avons attendu plus d'un an pour l'acte de décès" renchérit-il, avec les conséquences qui vont avec.
Silence assourdissant
Les regrets des victimes se portent également sur le silence qui entoure cette affaire de féminicide, "un entrefilet tout au plus dans le Parisien", qui renvoie à l'indifférence générale de la société toute entière. "Sans exiger qu'on en fit la Une des grands journaux, ce type d'affaire aurait pu alimenter au moins le débat public sur la question des violences faites aux femmes, à l'évidence plus vulnérables" déplore Anne Bouillon, qui aura à assurer la défense des victimes devant la Cours d'Assises des Yvelines, dont la date de procès n'a pas encore été fixée à ce jour.