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Saint-Nazaire, Le Mans : les procureures dénoncent le manque de moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes

Pour lutter contre les violences conjugales les procureures du Mans et de Saint-Nazaire réclament plus de moyens humains
 
Publié le 13/06/2021 - Dernière modification le 30/07/2021.
© Youtube

"Les parquets disposent-ils des moyens nécessaires pour accomplir ce qui doit l'être ?"

La question est posée dans une tribune signée de la procureure de Saint-Nazaire. Poser la question, c'était aussi y répondre. Non, les parquets n'ont pas les moyens de faire leur travail. Et la magistrate donne quelques chiffres en appui de ses doléances : "Le parquet de Saint-Nazaire, dit-elle,  est composé de 7 magistrats pour 381 369 habitants et, en saison, près d'un million de personnes. Pour traiter les 23 000 procédures nouvelles qui leur arrivent annuellement, ces sept magistrats prennent chaque jour des dizaines de décisions."

"Avant de réclamer des moyens, il faut mettre en œuvre des politiques pénales"

Selon Anne Bouillon " On fait tous le constat du manque de moyen de la Justice et les moyens dédiés à la lutte contre les violences faites aux femmes sont nécessairement à renforcer. Sans moyens on ne fait rien. Mais avant de réclamer des moyens, il faut mettre en œuvre des politiques pénales".

"Les procureurs de la république sont essentiels pour ça, c'est eux qui vont impulser une politique pénale au sein d'un territoire et qui vont faire de la lutte contre les violences une priorité. J'entends et je salue cette demande de moyens nécessaires mais il faut que cette mobilisation des parquets monte en puissance."

Il y a certes des moyens supplémentaires à apporter notamment pour améliorer le traitement des dossiers, le recueil des plaintes et sur la protection des victimes. Il faudrait améliorer la protection des victimes en débloquant plus de bracelets anti rapprochement et plus de téléphones "grand danger", ces appareils qui sont confiés aux femmes en danger afin de solliciter plus vite une intervention des forces de l'ordre en cas de besoin. Et créer plus de places d'hébergement pour mettre des femmes à l'abri de leur agresseur. Mais, insiste Anne Bouillon : "il faut des moyens et une volonté politique."

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