Source Edition Vendée du 19/05/2022 - Patrick GUYOMARD
Accusé de meurtre sur sa conjointe, Stéphane Gibot aura, jusqu'au terme de son procès, maintenu une version invraisemblable des faits.
Il reconnait néanmoins avoir violement cogné : " mais à aucun moment, je n'ai voulu tuer "."
Maître Anne Bouillon, avocat de la famille de la victime, a notamment plaidé le caractère volontaire de l'accusé de donner la mort. " Il porte des coups principalement où l'on sait que ça tue : sur la tête et le thorax ." Elle décrit un geste qui nous renvoie à la préhistoire, "lorsqu'il la saisit par les cheveux, la traîne dans le jardin, lui cogne la tête sur le carrelage de la maison et la la roue de plus de 200 coups ".
Selon Maître Anne BOUILLON, " il sait qu'elle est morte lorsqu'il appelle les secours. Son appel aux pompiers est un travestissement. il n'a jamais cessé d'être dans la manipulation. C'est un animal à sang froid qui échaffaude des scénarios. Nous ne saurons jamais ce qui s'est réellement passé ".
Maître Anne Bouillon rappelle : " Il la frappait régulièrement. Il la maintenait dans l'alcoolisme comme on conserverait un corps dans du formol. "
Fait extrêmement rare dans un prétoire, l'avocate est au bord des larmes au terme de la lecture d'un texte, à l'attention de la Cour, rédigé par le père de la victime, pour lui exprimer tout son amour.
Après 3 h 30 de délibération, la Cour d'Assises de Vendée a prononcé, à l'encontre de Stéphane Gibot, une peine de 25 ans de réclusion criminelle.