La parole des femmes dans les médias et la justice

A mesure que les affaires de violences faites aux femmes sont présentées à la Justice, en particulier depuis la déflagration "meetoo" ou l'affaire Weinstein, la parole se libère et l'impunité se rétracte.

Le cinema vient finalement mettre en lumière les agressions dont sont victimes les femmes dans une sorte d'habitude prise au fil du temps de l'agression comme la norme d'un métier. La norme ? Devant l'afflux de jeunes femmes motivées par l'ambition (et pensent-elles probablement la gloire), proies faciles et vulnérables, le consentement devient la clé qui ouvre la porte du succès. Croient-elles. Combien rentreront dans la ville de leur enfance, humiliées par les abus d'untel, à devoir porter au surplus l'agression comme une honte personnelle parce que n'interessant personne, accablées par le soupçon du mensonge. Le dépot d'une plainte devient non seulement un acte délictuel en regard du métier, mais l'aveu d'une transgression rendue publique qu'un peu de conscience humaine rend insupportable.

Le cinema : partie émergée de l'iceberg

Avec 230000 femmes victimes de viols chaque année, le cinéma n'est que l'infime partie "visible" de ce qui pourrait être défini comme un "viol structurel de masse". Facilité, jusqu'aux récentes affaires, par une forme d' omerta dans la parole, d'absence de prise en charge sérieuse par les structures d'état et que la justice, poussée dans ses retranchements, tardera à considérer à sa juste valeur.

NB.: la publication de ces tribunes est concomittante avec le début du procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles (lundi 24 mars 2025) et celui de Mounir Boutaa (le même jour devant la cour d'assises de la Gironde, pour l'assassinat de sa conjointe Chahinez Daoud , brulée vive le 4 mai 2021).

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Rédaction : Marine Combe - Photo : Célian Ramis

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