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Dépot de plainte en gendarmerie : une étape décisive pour les femmes victimes de violences conjugales

Maître Anne Bouillon fait un point sur le dépot de plainte par les femmes victimes de violences conjugales en gendarmerie
 
Publié le 24/11/2019 - Dernière modification le 30/07/2021.
© Gendarmerie Nat.

Le constat est accablant : une femme sur 6 seulement seulement ose franchir les portes de la gendarmerie pour y déposer plainte dans le cadre de violences conjugales. Au surplus il faudra également compter sur la bonne compréhension du fonctionnaire, les préjugés restant encore nombreux sur le bien fondé de telles plaintes.

"Mais rentrez chez vous Madame, ce sont des messages d'Amour" s'entend dire ainsi Sylvie, qui, dépitée, rentre chez elle sans avoir acté officiellement le harcelement dont elle fait l'objet. Il faudra la bienveillance d'un gendarme formé aux violences conjugales pour déclencher une machine judicaire qui aboutira à la condamnation du conjoint à 5 ans de prison ferme.

Une parole des femmes "décrédibilisée"

Pour Anne Bouillon, la parole des femmes n'est pas prise au sérieux dans une société dont les habitudes patriarcales ont dominé la société dans sa manière d'ordonner la hierarchie des sexes ce qui, in fine, pose le problème dont cette société à pu s'emparer de la question de l'égalité depuis l'ordonnance du 21 avril 1944*.

Les choses doivent évoluer

Former les personnels, c'est ainsi que les fonctionnaires pourront mieux cerner les demandes de ces femmes et les accompagner au mieux en fonction de chaque situation. Liberer leur parole, afin de qualifier avec exactitude le risque possible d'un emballement vers une situation plus grave, c'est le défi qui se pose aux pouvoirs publics pour apporter une réponse responsable à l'ensemble de ces agressions.

 

* qui acte le droit de vote des femmes en France

 

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